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Joseph Kabila et Laurent Desiré Kabila

DES ORIGINES CACHEES DU SPHINX A SON ACCESSION SANGLANTE AU SOMMET DU POUVOIR (2eme Partie)

La mort de LD Kabila a déjà fait couler beaucoup d’encre sans que le linceul du mystère qui l’entoure ne soit levé. Loin de nous la prétention de fournir ici les causes cachées et l’identité définitive des vrais auteurs de ce drame qui fait désormais parti de la saga politique congolaise.

Cependant, en plaçant certaines circonstances qui ont précédé et suivi le drame de l’assassinat de LD Kabila dans la droite ligne de l’ascension de Joseph Kabila vers le sommet du pouvoir en RDC, on ne peut qu’être troublé devant la concordance, la cohérence et la convergence de ces faits qui placent le «fils» de LD Kabila au centre même de la scène du drame.

Examinons donc les principaux éléments du décor qui a été planté avant le déroulement du drame proprement dit:

ACTE I : Kinshasa, Octobre 2000 : l’arrestation de Mme SIFA Mahanya

Madame SIFA MAHANYA, présentée à tort comme étant la mère biologique de Joseph Kabila (nous y reviendrons plus loin), est réellement congolaise et elle est l’une des nombreuses «épouses» déclarées ou connues (plus de dix) de LD Kabila avec qui elle a eu 6 enfants prénommés Joséphine, Cécile, Masengo, Gloria, Kiki et Maguy.

Mme Sifa habitait avec son mari au Palais des Marbres, la Résidence officielle du chef de l’Etat lorsqu’à la fin du mois d’octobre de l’an 2000, LD Kabila eut un malaise sérieux après un repas. Les examens médicaux pratiqués d’urgence diagnostiquèrent un empoisonnement. Et les investigations menées par la sécurité présidentielle ont relevé un faisceau d’indices sérieux de présomption convergeant vers Mme SIFA, qui fut accusée de tentative de meurtre sur son mari et fut aussitôt arrêtée sur ordre de LD Kabila et incarcérée au centre pénitentiaire de Makala au pavillon n°10.

ACTE II : Kinshasa, le 11 janvier 2001 : l’exfiltration de Mme Sifa du Centre pénitentiaire

A l’insu de son «père», joseph Kabila fait exfiltrer Mme Sifa Mahanya de sa cellule, avec la complicité du directeur de la prison, Monsieur Kelly DIDO KITUNGUA. La prisonnière est aussitôt transférée clandestinement à Lubumbashi où elle fut placée à l’abri des regards indiscrets.

ACTE III : Lubumbashi, le 12 janvier 2001: LD Kabila est déconseillé d’effectuer son voyage au Caméroun

Le lendemain de l’exfiltration de Mme Sifa Mahanya, Joseph Kabila déconseille son « père » qui s’apprêtait à se rendre au Cameroun pour prendre part au Sommet de la Francophonie. Joseph persuade LD Kabila de ne pas se rendre au Cameroun parce qu’il possédait des renseignements sûrs au sujet d’un complot qui s’y tramait contre sa personne. LD Kabila qui faisait beaucoup confiance à son « fils » annula son voyage au Cameroun. De Lubumbashi, où il se trouvait, le chef de l’Etat regagna directement Kinshasa.

ACTE IV : Kinshasa, le 15 janvier 2001 : Joseph Kabila ordonne le désarmement de la garnison de Kinshasa, puis il part précipitamment à Lubumbashi.

La veille du drame, sur ordre de joseph Kabila, tous les militaires des FAC de la garnison de Kinshasa ont été désarmés sans aucune explication. Bien plus, le colonel Eddy Kapend reçut les ordres formels de Joseph Kabila de procéder à l’arrestation du chef de la Direction Extérieure des renseignements (ANR/DE), Monsieur Ismaël Tutwemoto. Et c’est Monsieur Leta Mangasa, administrateur général en chef de l’ANR qui procéda à cette arrestation.

Et après avoir pris toutes ces dispositions « inexplicables » à première vue, Joseph Kabila s’est envolé brusquement et discrètement à destination de Lubumbashi d’où il fit une sortie mystérieuse hors du pays.

ACTE V : Kinshasa, le 16 janvier 2001 : LD Kabila est assassiné

Dans la mi-journée, des coups de feu retentissent dans l’enceinte du Palais des Marbres, la Résidence présidentielle. LD Kabila, grièvement atteint à la tête, décède peu de temps après, avant même d’être chargé dans l’hélicoptère qui l’a transporté à la Clinique Ngaliema. C’est à la nuit tombante que Joseph Kabila donne l’ordre d’ouvrir spécialement pour lui l’aéroport de Ndjili fermé dès l’annonce de l’attentat, pour permettre l’atterrissage de son avion spécial en provenance de Lubumbashi ! Ce comportement de Joseph Kabila parait pour le moins étrange !

Comment un fils qui a veillé scrupuleusement à la sécurité de son « père » jusqu’encore la veille, et qui a été même à la base de l’annulation de son voyage au Cameroun parce qu’un danger imminent y planait sur sa vie, comment après l’annonce de l’attentat sur son «père», ce «fils»–là peut-il rester cloîtré à Lubumbashi, à 2 heures de vol seulement de Kinshasa, pour ne rejoindre la capitale qu’à la fin de la journée, plusieurs heures après la mort de son «père» ? Où avait-il passé sa journée ? Qu’a-t-il fait pendant tout ce temps ? D’où venait-il réellement ? Lubumbashi n’était-il pas un divertissement ? Voilà autant de questions sur lesquelles l’enquête sur les causes profondes de la mort de LD Kabila aurait dû se pencher. Cependant, pour notre pays, nous nous y attelons depuis de longues années. Et aujourd’hui, d’innombrables témoignages enregistrés sont à l’étude et à la vérification.

Les témoignages formels du personnel médical congolais qui avait réceptionné le corps de LD Kabila à l’atterrissage de l’hélicoptère confirment sans ambages que le  président congolais était bel et bien mort avant son arrivée à la clinique.

Pourtant, Joseph Kabila qui avait pris le contrôle des opérations autour de «son père», ordonna le transfert de la dépouille de LD Kabila à Harare au Zimbabwe ! Et multiplia ensuite des communiqués mensongers adressés au peuple congolais pour lui faire croire que son président se portait bien. Dominique Sakombi en sait quelque chose !

Pourquoi donc cette mascarade et cette gymnastique macabre autour de la dépouille d’un président de la République ? Un autre mystère ! Mais le dossier détaillé de l’assassinat de LD Kabila encore à l’étude fera l’objet d’un autre exposé.

ACTE VI : Lubumbashi : aux cours des funérailles, Sifa Mahanya est présenté au public comme la « veuve éplorée », et ensuite comme la « mère biologique » de Joseph Kabila !

Mais voilà qu’au cours des funérailles de LD Kabila commencées à Harare pour finir le 23 janvier 2001 par son i nhumation à Kinshasa, Mme Sifa Mahanya, la prisonnière exfiltrée 5 jours avant l’assassinat du M’Zee et cachée à Lubumbashi, est sortie de sa cachette et propulsée à l’avant scène nationale. Elle est brusquement présentée à la presse nationale et internationale comme « la veuve éplorée » du défunt président et … la «mère » biologique de LD Kabila qui venait de prendre le fauteuil de son « père » dans les conditions que l’on sait. Et voilà, la boucle est bouclée !

Pourtant, de son vivant, tout au long de la guerre et durant son mandat à la tête du pays, LD Kabila n’a jamais présenté officiellement au peuple congolais la «première dame», autrement dit son épouse officielle parmi la dizaine de ses épouses ! Or, celle qu’on a présentée comme « la veuve éplorée » venait d’être exfiltrée de la prison où elle était incarcérée pour tentative d’assassinat de son mari par empoisonnement. Et l’auteur de cette exfiltration est celui-là même qui a pris le fauteuil de la victime, et en faveur duquel Mme Sifa donna, pour la première fois au monde, le témoignage d’en être «la mère biologique». Faut-il un dessin ?

La mise en scène finale de cette tragédie comporte des failles grossières qui interpellent tous les Congolais dans le drame que traverse son pays la République Démocratique du Congo.

 

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