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Senateur Edward J. Markey

Flash, Flash, Flash !!! Le Sénateur Edward Markey demande au Secrétaire d'Etat Kerry d'imposer les sanctions sur Kabila et son entourage si nécessité d'élection libre oblige.


Monsieur le Secrétaire Kerry:

Je vous écris pour exprimer ma profonde préoccupation concernant la situation en République démocratique du Congo (RDC) où le président Joseph Kabila atteindra sa limite constitutionnelle cette année, mais il a retardé de prendre les mesures nécessaires pour planifier et organiser l’élection présidentielle. Le retard persistant, et la perception du public que le Président Kabila se cramponne au pouvoir ont créé le risque d’un bouleversement très violent ou même le renouvèlement de la guerre.

Depuis un an et demi, le président Kabila semble avoir manœuvré pour éviter les élections nationales en Novembre 2016, dans le but de contourner les limites constitutionnelles de mandats. Initialement, il avait proposé une révision constitutionnelle puis un recensement de trois ans pour prolonger sa présidence, manœuvres qui tirèrent l’attention de l’opposition parlementaire et provoquèrent de manifestations publiques qui furent brutalement réprimées. Depuis lors, il a retardé les mesures nécessaires pour préparer l’élection. Les détracteurs de Kabila ont décrit son effort pour se maintenir au pouvoir comme « glissement » (glisser ou se dérober).

En plus de retards de procédure, Kabila apparaît saper de plus en plus, le processus démocratique en fermant l’espace politique. Alors qu’il a proposé le « dialogue » pour résoudre les problèmes qu’il a lui-même créés, les membres de l’opposition largement considèrent cela comme une tentative cynique de brouiller les pistes, masquant son intention apparente de violer la limitation des mandats constitutionnels. Il a également pris de mesures pour supprimer la liberté d’expression. Cette semaine Reporters sans frontières ont indiqué que le ministère de la Communication de la RDC a fermé deux chaînes de télévision appartenant à l’ancien gouverneur du Katanga Moïse Katumbi, qui a démissionné du parti de Kabila en Septembre dernier.

Avec le temps qui se volatilise sur la possibilité d’organiser une élection libre, les États-Unis et d’autres partenaires internationaux doivent agir maintenant pour éviter une autre catastrophe en Afrique centrale, qui va aggraver les crises en cours au Burundi et en République centrafricaine. Au cours de la dernière année, vous et le président Obama avez personnellement livré des messages forts, exhortant Kabila à se conformer à la Constitution de la RDC. Cependant, il apparait maintenant que Kabila n’a pas l’intention d’organiser les élections à moins qu’il ne réalise que le manque de le faire aura des répercussions graves sur lui et son entourage.

Je crois que la meilleure façon de convaincre le président Kabila de changer de cap est de communiquer clairement et sans équivoque les trois points suivants pour lui :

(1) il doit immédiatement, clairement et publiquement dire qu’il ne restera pas au pouvoir une fois que son mandat se termine cette année.

(2) A condition que les progrès sur le terrain vers une élection nationale libre et équitable cette année soit vérifiables, y compris mettre un terme aux efforts courants visant à fermer l’espace politique et réprimer la dissidence pacifique, les Etats-Unis et les partenaires internationaux vont aider à financer le processus électoral et encourager l’investissement privé.

(3) S’il ne répond pas à ces critères clairs qui lui obligent de tenir des élections libres et démocratiques cette année, alors les États-Unis et d’autres partenaires mettront en œuvre des sanctions. Ces sanctions devraient inclure les refus de visas ciblés et le gel des avoirs dans le cadre du décret sur la RDC du 8 Juillet 2014, l’examen et la réduction de la sécurité bilatérale et multilatérale et l’aide économique en passant par le gouvernement, et la dissuasion de l’investissement privé.

Depuis quinze ans, le président Kabila a contribué à la trajectoire de la RDC de la guerre vers une stabilité relative, mais que cette même stabilité est aujourd’hui menacée par son intention apparente de défier le fondement constitutionnel de son pays. Il est impératif de le persuader que la stabilité de la RDC, ainsi que son propre héritage, dépend du transfert démocratique du pouvoir cette année. Comme cela est la première fois que la RDC aura fait face à une obligation de transférer le pouvoir exécutif démocratiquement, il sera très important d’assurer le Président Kabila qu’il sera en mesure de servir le plus efficacement son pays comme un homme d’État après l’expiration constitutionnelle de sa présidence.

La crise dangereuse d’aujourd’hui au Burundi voisin est un avertissement de ce qui pourrait se passer en RDC. La population de la RDC est sept fois celle du Burundi, et les effets d’entraînement de bouleversement violent ou une nouvelle guerre civile, se répercutera au Burundi, au Rwanda, et au-delà. Il est essentiel que nous agissions maintenant pour éviter cette possibilité en poussant les dirigeants de la RDC de respecter la garantie constitutionnelle que la RDC aura son tout premier transfert démocratique du pouvoir cette année.

Cordialement,

Edward J. Markey

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