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L’Occident en perte d’influence à la croisée de chemins politique au Congo — KINSHASA | par Aaron Ross

L’expiration du deuxième mandat du président congolais Joseph Kabila l’année prochaine, un test crucial de la gouvernance, risque d’exposer les limites des donateurs occidentaux qui tentent de promouvoir la démocratie et la transparence en contrepartie des milliards qu’ils ont consacrées à l’aide. L’avenir de Kabila en est la cause ; Les militants de l’opposition ainsi que Washington et d’autres pays occidentaux craignent qu’il cherche les moyens d’étendre son mandat au-delà de la limite constitutionnelle, de la manière de nombreux dirigeants africains avant lui. Le président américain Barack Obama a appelé personnellement Kabila le mardi, l’exhortant à organiser des élections crédibles et pacifiques endéans le délai et de penser à son héritage, le dernier de nombreux appels. Pourtant, quand un diplomate américain a été brièvement détenu avec 40 militants et journalistes lors d’une manifestation pro-démocratique co-parrainé par l’ambassade des États-Unis ce mois-ci, le gouvernement était impénitent, disant que la République démocratique du Congo n’était « pas une sous-préfecture des États Unis ». « Le gouvernement a saboté tous les efforts et programmes des donateurs pour la réforme de la gouvernance », a déclaré Thierry Vircoulon, le directeur de projet d’Afrique centrale pour l’International Crisis Group (ICG). « La raison profonde pour cela : le maintien d’une gouvernance kleptocratique est la clé de la survie de Kabila. » Le dilemme pour les donateurs occidentaux est clair : Peuvent-ils joindre de conditions politiques au programme de 3 milliards de dollars par an d’aide internationale qui représente presque toutes les dépenses humanitaires dans un pays qui est classé 186e sur 187 pays selon l’indice de développement humain et a une moyenne l’espérance de vie de 50 ans ? CRAINTES DE GUERRE CIVILE Dans les commentaires privés, ils disent aussi que toute interruption précipitée du financement de la mission de maintien de la paix des Nations Unies pourrait permettre le relancement de la guerre civile, avec des souvenirs encore frais d’une guerre de 1998-2003 qui engagea une demi-douzaine de voisins et des millions de coûts de vie. Mais la frustration politique est également en hausse au Congo, bien que le gouvernement dise que, sous le Premier ministre Augustin Matata Ponyo, il a amélioré sa responsabilité et réduit la corruption. Les puissances étrangères ont réussi en février, d’aider à convaincre le gouvernement de libérer pour les deux prochaines années, un calendrier des élections locales et nationales. Kabila a refusé de commenter sur son avenir politique, quoiqu’un porte-parole ait dit qu’il avait l’intention de respecter la Constitution. Il a pris ses fonctions en 2001 après l’assassinat de son père, et a remporté les élections contestées en 2006 et 2011. Il est constitutionnellement nécessaire de démissionner après l’élection prévue pour novembre ici 2016. Mais au moins 40 personnes sont mortes dans de violentes manifestations en janvier, protestant contre un projet de loi qui exigerait un recensement national avant la prochaine élection — un mouvement que les opposants ont dit était destiné à retarder le vote. Les militants de Kinshasa et la ville orientale de Goma ont accusé les autorités de les intimider pour faire taire les critiques. « Le seul crime de ces jeunes compatriotes est d’avoir été des citoyens consciencieux, engagés et pacifiques, et d’avoir eu l’idée de débattre la démocratie et la bonne gouvernance », a déclaré l’organisation de la jeunesse pro-démocratie Lucha. TRAITES COMME DES ANNIMAUX Dans les rues de Kinshasa, beaucoup ne sentent pas qu’assez a été fait pour répartir la richesse du boom minier, concentré dans les mains d’une petite élite, parmi la population de 68 millions. « Nous Congolais, et surtout les jeunes, voulons que le pays change », a déclaré Ange, un changeur d’argent dans la commune de Barumbu. « Le gouvernement nous traite comme des animaux. » Matata, cependant, dit que la forte croissance économique de 9,5 pour cent l’année dernière commence à se faire sentir par le grand public grâce au progrès dans les infrastructures, l’agriculture et l’éducation. Pourtant, contrairement à d’autres pays africains tels que la Côte-d’Ivoire et l’Angola qui ont mis guerres civiles derrière eux pour se concentrer sur la croissance, le Congo est toujours aux prises avec des dizaines de groupes armés dans l’est. Les Nations Unies ont pour l’instant exclu toute réduction dans sa mission, forte de 20 000 pour le maintien de la paix, la MONUSCO. « (Les membres du Conseil de sécurité) sont concernés… que si nous réduisons très, très vite, peut-être la situation sera irréversible », a déclaré la tête de la mission, Martin Kobler. Mais cette force, aussi, se trouve déjouée par Kabila. MONUSCO a pausé le mois dernier son soutien aux opérations militaires du gouvernement contre un groupe rebelle rwandais dans l’est, après que le Congo mis en charge deux généraux soupçonnés de violations répétées des droits de l’homme en haut postes. Kabila a refusé d’enlever les généraux, par contre, il convoqua près de deux douzaines de diplomates au palais présidentiel les reprochant de s’ingérer dans les affaires souveraines, et l’opération est maintenant en marche sans le soutien des Nations Unies. « En ne faisant rien, mais soutenant le statu quo », a déclaré Vircoulon d’ICG, « la communauté internationale envoie un signal d’impuissance à Kabila. » (Édité par Emma Farge et Kevin Liffey)

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