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Les Mascarades de Kabila — La Série continue...

En date du 6 Juin 2015, le président Obama qui délivrait son eulogie en mémoire de la mort du fils de son vice-président, Beau Biden, cita le papa de Joe Biden en ces termes : « le péché le plus flagrant est d’abuser de votre pouvoir pour infliger de la douleur sur une autre personne ». Hélas !, c’est bien cela que Kabila est en train de faire. Nous savons qu’il veut laver ses échecs et sa piètre performance vis-à-vis du peuple congolais. Est-ce que le peuple Congolais va t-il se tromper de cible avec ce dernier coup de fanfare ? Aussi qui est-il vraiment visé par cette mascarade ?

Dans un article que Congovox avait publié en date du 17 avril 2015, intitulé « Pouvoir de Kinshasa : Résolution d’une équation de 5 inconnues, connues », nous avions dévoilé la stratégie de Kabila quand il visait l’ancien Président du Parlement, Monsieur Kamerhe par un procès bidon à la Cour suprême de la Justice en vue de l’écarter dans sa course probable à la magistrature suprême.

Nous avions également mentionné que le très populaire gouverneur du Shaba était dans la ligne de mire de Kabila. Apres l’avoir raté avec son arme de choix et qu’il se soit miraculeusement rétabli à Londres, le deuxième engrenage est maintenant mis en marche. Notamment, instiguer une mascarade judiciaire dont la finalité est l’arrestation du gouverneur Moise Katumbi Chapwe, et le disqualifier aux élections présidentielles de 2016. Les autres gouverneurs et ses anciens collaborateurs sont de petits poissons. Ils servent au plaisir de Kabila et ils sont sacrifiés dans cet habillage judiciaire.

Mais est-ce cela dont le président Obama faisait allusion dans son eulogie ? Que le péché le plus flagrant est d’abuser de votre pouvoir pour infliger de la douleur sur une autre ? D'après use source fiable, le président Kabila avait dit « Sita ende miye peke », traduction » je n’irais pas seule",  démontrant sa détermination a noyé ses  adversaires politiques potentiels.

Apres avoir essuyé une série d’échecs, citons la révision de la constitution, le glissage raté, le retournement également raté de Félix Tshisekedi pour lui servir de cheval de Troie dans l’opposition, l’échec des concertations et négociations — boycotte par les trois grosses pointures de la politique congolaise -- et donc nul, Kabila se rend compte qu’il est en fin de son mandant.

Là ou d’autres dictateurs feraient un coup d’Etat institutionnel — pensez à Poutine en Russie —, il a peur, car ça peut le balayer. Il voulait obtenir une sortie honorable et une immunité à travers les concertations, mais cela ressemble à un rêve lointain. Alors, quoi faire ?

Kabila compte racheter son immunité lui même vis-à-vis de la population à travers les actions d’éclat contre les hautes personnalités et en plus, noyer ses échecs à travers ses collaborateurs. Son message à la population est qu’il a échoué à cause de mauvais collaborateurs. Luzolo est amené pour terminer la sale besogne pour lui. Et ses anciens collaborateurs et autres membres de son parti — Marcelin Tshishambo, M. Beya Siku —  doivent tomber sur leurs épées comme de bons soldats pour le protéger.

Nous avions également démontré hier dans l’article intitulé, « Pouvoir de Kinshasa : Le coup d’un voleur qui crie au voleur », que la famille présidentielle à savoir, maman Sifa, sa sœur Jaynet, son petit frère Zoe Kabila trafiquent frauduleusement dans toute impunité et à la connaissance de tous, à travers les douanes de Kasumbalesa et de Matadi.

Concernant le président, nous avions également démontré que le salaire de président ne pourrait pas lui procurer autant de bien dans un espace de 13 ans. Comment s’est-il enrichi au point de devenir multimilliardaire, lui qui avait débarqué au Congo en 1997 avec de bottes et babouches en plastique ? Si on prenait trois scénarios financier, pessimiste, probable et optimiste et appliquer la méthodologie PERTE, il est impossible qu’il ait pu accumuler toute cette richesse honnêtement.

Même si son on lui attribuait un salaire annuel 10 fois plus que celui du président américain -- le salaire d’Obama est de 400.000  $ par an -- il n’aurait après 13 ans que 52. 000. 000 $ au maximum. Alors les mêmes questions que nous nous sommes posées hier nous reviennent :

  • Comment a-t-il acquit les d’immeubles ayant appartenu à la Bralima ?
  • Comment s’est-il acheté à ce jour, trois banques ?
  • Avec quel crédit bancaire s’est-il tapé tous les bâtiments ayant appartenu à la société Hewa Bora ?
  • Comment a-t-il réussi en si peu de temps à s’acheter des fermes dans toutes les provinces de la République Démocratique du Congo ?
  • Comment s’est-il approprié le parc de Kundelungu ?
  • Comment s’est-il procuré la ferme se trouvant aux USA ?
  • Comment est-il entré dans le capital du fameux domaine agro pastoral de BukangaLonzo.
  • Peut-il expliquer au Peuple congolais comment il a monté une pêcherie en Namibie ?

Bref comment est-il devenu multimilliardaire ? Est-ce que c’est Laurent Désiré Kabila qui les lui avait légués ou il avait non seulement mis la main dans la caisse de l’état, mais également dans les fameux contrats miniers et mettre l’argent dans les Paradis fiscaux  ?

Alors, la mascarade à laquelle nous assistons et que mène son énergumène de Luzolo ne vise que Moise Katumbi de la même façon que le procès bidon de Madame Moleka ne visait que la candidature potentielle de Monsieur Vital Kamerhe.

Examinons un à un les autres personnalités visées par cette mesure :

1. Marcellin Tshishambo, gouverneur du Sud-Kivu. C’est un gouverneur malhonnête bien entendu, accusé par son conseil provincial qui réclame à cor et à cri sa démission. Mais ce gouverneur est son homme. Il l’a fabriqué de toute pièce ; il ne présente aucune menace politique, mais c’est un bon paravent pour démontrer à la communauté internationale qu’il a arrêté même ses collaborateurs.

2.  Alphonse Ngoy Kasanji, gouverneur du Kasaï-Oriental, reste un membre du PPRD qui ne présente pas un danger politique. C’est un soldat qui est appelé à tomber sur son épée dans cette mascarade.

3.  Beya Siku, l’ancien directeur du cabinet de Joseph Kabila est aussi un bubon soldat qui est appelé à tomber sur son épée pour la réussite de cette mascarade.

4. Jean Bamanisa, le gouverneur de la province orientale présente une menace politique pour son penchant à Moise Katumbi et surtout dans le soutien à ce dernier, dans le cas où il se présentait aux élections présidentielles.

Mais tous les analystes sont d’accord sur un point. Moise Katumbi donne de sueurs froides à Joseph Kabila, après avoir raté son élimination physique, la seule balle restante est l’instrumentation judiciaire pour salir son casier judiciaire et le rendre inéligible.

Au vu de ces mascarades en cours, le peuple congolais ne pourrait pas se tromper de cible.

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