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Felix Tshisekedi à Londres

Londres : Origine caché de Banyamulenge

Embrouillé, ne connaissant son histoire, Felix Tshisekedi a voulu convaincre une foule de Congolais médusée qui est venue l’écouter que les réfugiés Rwandais Tutsis qui avaient fui le Rwanda en 1961 - 64 sont des Congolais. Le libellé de sa declaration est le suivant: « Na loba boye, Banyamulenge bazali ba Congolais, to tika koi nana na kati ya biso. Boyokangayi. Batu wana, ba vanda des generations et de generations », traduction, « Les bayamulenge sont des congolais, ils sont restes de génération en génération en RDC ».

La foule a tout de suite refusé la thèse de Felix Tshisekedi. Nous republions une video qui montre l’implantation de Banyamulenge en RD Congo par la Croix-Rouge internationale pour montrer à Felix Tshisekedi qu’il était erroné.

Il y a une souche de Rwandais qui avaient été amenés en RD Congo vers les années 1920 - 30 pour travailler dans les mines. Ces Rwandais ont toujours vécu en symbiose avec les Congolais. Les derniers venus ne sont pas loyaux au Congo et militent plutôt pour la désintégration de la RD Congo et leur attachement au Rwanda.

À l’instar des Américains qui avaient cantonné les Américains de souche japonaise lors de la Deuxième Guerre mondiale, les Congolais doivent rester vigilants vis-à-vis de population Banyamulenge. C'est une question de loyauté aux lois et coutumes du pays d'adoption. Le problème de Banyamulenge est aussi simple que cela.

  1. On dirait un marché africain. Mais personne ici n’a rien à vendre et personne n’aurait de quoi acheter. Ces gens ont dû fuir leur pays. Ce sont des réfugiés [musique] Beaumont [Musique].
  2.  Depuis 1961 des troubles puis l’accession à l’indépendance du Rwanda ont obligé quelque 120 mille personnes pour la plupart des Batutsi à quitter leur pays. Souvent pourchasser, ils ont dû fuir hâtivement. Ils laissaient tout derrière eux leurs troupeaux, leurs biens, parfois même un enfant [Musique].
  3. Ils se retrouvèrent des dizaines de milliers dans les pays limitrophes : Burundi, Ouganda, Tanganyika (Tanzanie) et la province congolaise du Kivu. Ils étaient déracinés, anxieux, et à la limite de leur force. Ils en mouraient jusqu’à 100 par jour. Les pays d’accueil sont alors eux-mêmes aux prises avec les problèmes nés de leur récente indépendance. Leurs gouvernements font appel à l’aide de la communauté internationale. Dès mars 1962 à la demande et de concert avec le haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés, la ligue des sociétés de la Croix-Rouge, accepte de coordonner des programmes de secours ainsi débute la phase d’urgence de l’opération. Il faut nourrir, vêtir, abriter, soigner [Musique].
  4. Mais les réfugiés sont tristes. Leurs pensées sont ailleurs [Musique].
  5. Là-bas, au-delà des collines, il y a le pays de leur enfance, l’odeur familière du troupeau [Musique].
  6. Mais ils ne peuvent plus rentrer dans leur pays. On décide alors de leur donner les moyens de reprendre ailleurs, une vie normale. Le haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés confie à la ligue des sociétés de la Croix-Rouge, la responsabilité des opérations de réinstallation. Pour la croix rouge débute une tâche nouvelle plus longue que celles auxquelles elle est habituée. Mais née aussi d’une situation d’urgence. Le siège de la délégation de la ligue est installé à Bujumbura, capitale du Burundi, au bord du lac Tanganyika. Alors commence une entreprise peu commune, qu’une poignée d’hommes va porter à bout de bras, pendant deux ans. La tâche est immense, le pays difficile. Ils parlementent avec les réfugiés pour les amener à accepter leur réinstallation. Les convaincre que les terres qu’on leur offre sont bonnes, ce qui est vrai au Kivu. Ils prennent contact avec les chefs des régions se trouvent les terres que les autorités congolaises ont offertes. Il faut créer de bons rapports entre les populations locales et les nouveaux arrivants. Ils constituent à grand-peine un parc de véhicules pour transporter les réfugiés sur leur nouvelle terre et maintenir la liaison entre les centres et le monde extérieur. Pour la croix rouge, les réinstallations se feront au Burundi, dans la province congolaise du Kivu et au Tanganyika. C’est le centre du Kivu central, que nous allons vous raconter l’étonnante aventure [Musique].
  7. Il y a 80 km entre Bukavu siège de la sous délégation de la ligue et les hautes montagnes du Kivu central. Des pistes sont difficiles personne ne s’en occupe plus. La croix rouge va devoir mettre sur pied son propre service d’entretien. Ce chemin, ses délégués vont le parcourir des centaines de fois à une allure qui ne dépassera jamais 15 km à l’heure [Musique].
  8. Cette terre promise, elle est à conquérir sur la forêt qui la recouvre. C’est ici qu’il faut bâtir des villages et gagner des champs cultivables. C’est ici qu’on va transporter camion après camion quelque trente mille réfugiés [Musique] [Musique].
  9. Leur nouvelle terre demande à ces anciens éleveurs et seigneurs de devenir agriculteurs. Mais il leur faut commencer par être bûcherons. C’est avec des houes, des machettes, des haches, qu’ils engagent leur premier combat contre la forêt [Musique] [Musique] [Musique].
  10. Sur les collines conquises, ils ont construit leur village. Chaque soir de nouvelles familles ont un toit. À chacune on distribue de 3 à 5 hectares de terre [Musique].
  11. On crée des pépinières, on y fait pousser des semences sélectionnées pour pouvoir distribuer et les plans. L’expert agronome de l’équipe a établi pour chaque centre un programme de culture précis en tenant compte de son altitude et de ces conditions climatiques particulières.
  12. Les camps sont situés entre 1600 et 2200 m [d’altitude] [Musique].
  13. En attendant que les réfugiés se suffisent à eux-mêmes, on continue à les ravitailler. La ration sera diminuée de moitié à la première récolte et supprimée dès la seconde. La réinstallation progresse à travers mille obstacles. Les pistes précaires ont vite raison des véhicules. Il faut réparer sur place quand encore on peut se procurer les pièces de rechange. Entre Bujumbura et Bukavu, des inondations coupent la meilleure route puis la situation politique du Congo s’aggrave. Les combats se déroulent dans la plaine de la Ruzizi. La deuxième route est coupée jour après jour. Le télex permet l’indispensable dialogue entre Bujumbura et Genève. Et jour après jour à leur poste, les délégués de la ligue font face aux difficultés partagées entre des tâches qui augmentent au fur et à mesure que les centres se développent. Il faut être partout à la fois [Musique].
  14. Vers le centre de Mamba à 2200 mètres d’altitude, on a trouvé un marais providentiel. Comme la sécheresse annuelle peut durer jusqu’à cinq mois dans cette région, l’agronome a décidé de drainer le marais pour le rendre cultivable. Chaque famille recevra un tiers d’hectare ainsi pour les réfugiés de Mamba. Les récoltes ne seront plus tributaires du climat. Dans les champs, on travaille aussi on sarcle, on pique, on bute. Des moniteurs ont été formés ils sont allées du village en village apprendre aux réfugiés les méthodes de culture qui conviennent. Les centres s’organisent mieux ont recruté on forme des artisans. Il y a dorénavant un forgeron il sait fabriquer les objets jusqu’à l’heure introuvable il répare les casseroles les machettes et les houes. Il y a un cordonnier pour réparer et fabriquer les souliers. Il y a un tailleur qui sait faire des habits avec des sacs de farine. La première tâche du menuisier et de construire des tables, des bancs et des tableaux noirs pour les écoles [Musique].
  15. Et c’est ainsi qu’un jour il y a de nouveau pour les enfants, un chemin qui conduit à l’école.
  16. [Activités scolaires]
  17. la création des écoles a donné un nouvel élan à la communauté. On organise des foyers sociaux ou les femmes et les jeunes filles apprennent à coudre, à tricoter, à tenir une maison. L’émission avec lesquels la Croix-Rouge coopère organise des consultations prénatales [Musique].
  18. Un jour les délégués de la ligue et les réfugiés savent qu’ils ont gagné ensemble la première bataille. Les cultures ont réussi au-delà de tout espoir [Musique].
  19. Là où régnait la forêt, il y a aujourd’hui du maïs, du manioc, des tarots, des pommes de terre, des patates douces, de l’orge, du sorgho, des haricots, des petits pois, du soja, des oignons, des aubergines, des choux, des choux-fleurs, des laitues, des tomates, des fraises, du tabac. On peut maintenant manger à sa faim, la nourriture qu’on a arrachée au sol. Cela ne s’est pas fait tout seul. Il y a eu des déconvenues, des retards parfois, des défaillances humaines. Ce premier succès il est fait d’autant d’échecs que de petites victoires. Maintenant c’est bien une vie normale et la garantie du lendemain [Musique].
  20. Mais un paysan doit compter avec le risque est toujours possible d’une récolte médiocre. Pour que les réfugiés puissent y faire face, on remet à chaque famille un animal : moutons, chèvres, poules, porc. Il y a une vache pour dix familles. C’est la promesse d’un troupeau reconstitué. On construit des stations de désinfection. Tous les quinze jours, on débarrassera le bétail des parasites qui en dessous de 2000 mètres le font dépérir. Partout où la qualité de l’eau le permet, on aménage de petits lacs pour y pratiquer la pisciculture. La nourriture sera plus riche en protéines. On entreprend la culture de plantes fourragères. Le troupeau à venir aura lui aussi sa nourriture assurée. On crée un champ d’essai où l’on démontre qu’un jeune bananier contrairement ce que croient les réfugiés, peut produire un régime en quelques mois. Mais il ne suffit pas de se nourrir il faut encore avoir de l’argent pour pouvoir se vêtir et instruire ses enfants. On encourage des réfugiés à produire davantage. Ils se mettent à cultiver intensivement les pommes de terre, les fraises et de l’orge qu’une brasserie s’engage à acheter régulièrement. On projette la culture du thé, on organise une coopérative qui achète la surproduction des centres. Ces camions vont la vendre à Bukavu d’où il ramène des produits manufacturés qui sont vendus à bas prix. Les populations locales sont associées au système et le niveau de vie de toute la région en est amélioré. Avec les bénéfices de la coopérative, on va payer le salaire des instituteurs et des moniteurs du développement rural. Maintenant les communautés sont autonomes, leur destin est entre leurs mains. Maintenant la vie peut être meilleure même qu’avant [Musique].
  21. Tout cela était possible grâce à une poignée d’hommes, venus aider d’autres hommes, au nom d’un idéal. Pendant deux ans, ils ont voulu mener à chef, la mission qu’on leur avait confiée. D’une forêt hostile, ils ont su faire un grand jardin fertile. À des gens abattus et découragés, ils ont su redonner une vie digne et souvent le sourire. S’ils ont réussi, c’est à leur dévouement de chaque instant qu’ils le doivent, mais aussi à leur métier, à leur technique et à la connaissance du pays qu’avaient quelques-uns d’entre eux. Que les réfugiés restent sur leur nouvelle terre ou qu’il retourne un jour chez eux, peu importe après tout, car ils ont appris des méthodes de travail qui amélioreront leur vie et celle de leurs enfants. Ils ont appris de ces hommes d’une autre race venus les aider, que peuvent exister une solidarité et une fraternité humaine [Musique].
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