RD Congo — Comment Casser les Trois Boucles d’Asservissement de Congolais ?

La RD Congo est par excellence, le pays « Solution » sur la planète Terre. L’hévéa pour la révolution de l’automobile ; le cuivre pour la Première Guerre mondiale et l’électrification ; germanium pour la révolution électronique, l’Uranium pour les centrales nucléaires ; le cobalt et le lithium pour les batteries rechargeables de AE (Automobiles électriques) et une quantité importante de terres rares vers Gemena, Kivu et le Katanga. Cela en plus de la tourbière à cheval entre les deux Congo qui reste l’un de deux poumons de la planète Terre. Nous ne parlons pas encore des énormes réserves pétrolières, 84 milliards de mètres cubes de Gaz dans le lac Kivu et nombreux autres minerais stratégiques et précieux.

 

Pour jouir de ces atouts, nous allons démontrer que les Congolais doivent rompre avec les trois zones de turbulences sur le schéma synoptique ci-contre ou subir la balkanisation du type Soudan ou la Yougoslavie, au grand soupir de soulagement de pays voisins et le contentement des Occidentaux (France, Belgique et l’Angleterre).

 

Les Congolais devraient se rendre à la banque en souriant… pourtant par incompétence et la cupidité, ses dirigeants font qu’il n’en est pas encore le cas et les cycles de la pauvreté se perpétuent. Que faire ?

 

Il est inutile de débobiner les potentialités de la faune, flore, le sol et sous-sols congolais une fois de plus. Il est par contre important de se focaliser sur les évènements et les boucles d’asservissements dont la rétroactivité rend la stabilité économique et politique de la RD Congo impossible.

 

Nous allons vers la fin de cette analyse, toucher à certains points qui peuvent apporter de solutions permanentes à la RD Congo afin que son peuple vive dans la plénitude des abondances que le Très-Haut avait librement attribuées à leur pays.

 

Pour ceux qui n’ont pas une mémoire photographique, il est recommandé d’avoir le schéma synoptique ci-haut sous les yeux pour mieux appréhender la dynamique de problèmes qui entrave la marche de la RD Congo.

 

1. LA PROBLÉMATIQUE

Les principes que nous allons aborder ici-bas défient le côté intuitif des dirigeants et non-initiés aux études de cybernéticiens (étude de l’automaticité). Il y a pourtant des équations, dites de « transferts », qui peuvent se dégager de ce schéma pour affirmer la véracité de cette analyse.

 

1. Au premier degré, tout État peut être fragilisé, mais
2. au deuxième degré, cette fragilisation peut entrainer l’obsolescence de l’État et
3. résulter au troisième degré à une la fragilisation d’institutions qui se ferme en trois boucles qui perpétuent ce phénomène au point de risquer une chute irréversible ou la balkanisation en plusieurs petites républiques sans pouvoir et sans le contrôle de ses minerais.

Pourtant dans la vie pratique, il ne faut pas être cybernéticien pour voir le phénomène dans la vie réelle.

 

1. Imaginez deux cyclistes ou deux motocyclistes de Wewa (motards), si aussitôt qu’il monte sur un vélo ou une moto, qu’il se mette à zigzaguer, et que les amplitudes de zigzagues vont en croissant, on peut prédire à 100 % près que le premier motocycliste va tomber et même se blesser fatalement.
2. Si le second cycliste monte sur son vélo et qu’il ne zigzague pas, ou zigzague à faible amplitude et aussitôt stabilise le vélo en ligne droite, il est sur de prédire qu’il ne peut tomber que s’il se bute sur un obstacle.
3. Il y a une fonction propre, assez complexe, de la mathématique pour faire le calcul de stabilisation d’un tel schéma, mais pour le besoin de simplicité, nous allons nous cantonner dans ce qui est empirique et logique.

 

Commençons par deux évènements qui sont d’actualités : (1) la vente aux enchères de blocs pétroliers non-évalués et (2) la guerre de M23. La RD Congo avait d’abord vendu ses joyaux miniers et c’est maintenant au tour des blocs pétroliers au lieu d’exploiter le Gaz que les Européens cherchent en Russie et que la RD Congo possède en abondance. Les mouvements rebelles et les groupes armés ne font qu’accroitre. Pour le cas précis de M23, ils sont tellement bien équipés qu’ils avaient abattu un des rares hélicoptères de combats de la RD Congo… Aucune garantie que ces deux cycles ne vont pas s’empirer avec le temps.

 

2.     ÉLÉMENTS DÉSTABILISATEURS

 

Les Faiblesses de la RD Congo

 

Parmi les éléments déstabilisateurs de la RD Congo, citons d’abord l’embargo de 1993 qui sous certaines variantes, a enchainé poings et pieds de la RD Congo, la rendant faible et à la merci des pays prédateurs à l’Est et à l’Ouest de la RD Congo.

 

La guerre de M23 a démontré la faiblesse de la RD Congo, face à une milice soutenue et armée par le Rwanda. À l’époque forte du Congo Zaïre, les FAZ ou FARDC auraient carrément marché sur Kigali et enlevé le président Kagame à la tête du Rwanda pour installer un politicien rwandais qui est favorable à la paix dans la région stratégique des Grands Lacs.

 

• Les dettes vont d’ici peu devenir une autre menace pour la stabilité de la RD Congo. Pourtant, du temps du Premier ministre Muzito et puis Matata Mponyo, les dettes de la RD Congo avaient été supprimées par les bailleurs de fonds internationaux. Bien que la FMI ait utilisé la RD Congo comme un cobaye à l’époque de Kengo wa Dondo, les pratiques non prouvées de bureaucrates de la FMI dans leurs bureaux climatisés de la FMI à Washington doivent être considérées avec attention. Un pays doté des atouts aussi gigantesques ne devrait pas solliciter le financement du FMI. Cela est plutôt une démonstration de la limite d’imagination et de la créativité des gouvernants congolais.

 

• Les crises politiques sont également génératrices de l’instabilité en RD Congo. Il est vrai que le choix de Congolais en 2018 n’avait pas été respecté. Le fameux transfert pacifique du pouvoir s’avère beaucoup plus une pilule amère que les Congolais doivent avaler à cause de l’incompétence et l’illégitimité des gouvernants en place. Comme résultats, le pays piétine, régresse et rien ne marche.

 

 

• L’ingérence de pays frontaliers, surtout à l’Est — entendez l’Ouganda comme chef de file, le Rwanda et le Burundi — sont une source de l’instabilité, car ces pays entretiennent les rébellions et mercenariats sur le sol congolais. La dernière attaque de M23 qu’il faut d’une part imputée au Rwanda et de l’autre, aux accords entre Felix Tshisekedi et les leaders de M23 qui avaient été en séjour à Kinshasa aux frais de ce dernier, démontre combien la rébellion et les groupes armés restent une force déstabilisatrice.

 

• L’incapacité de gouvernance et de la transparence qui caractérisent dorénavant le régime Tshisekedi ne sont qu’une illustration d’une autre source d’instabilité pour la RD Congo.

 

En effet, quand on considère l’impact de ces facteurs déstabilisateurs sur un « État », représenté comme un œuf fragile sur le schéma, on voit qu’il se dégage une « Fragilisation et Obsolescence de l’État ».

 

Rébellions et Mercenariats

La « Rébellion et les Mercenariats » déstabilise et endommage « l’État ». Il s’en découle, une faillite de « l’Armée et la Police », « Violation des Droits de Propriété », « Violation de Code Minier » comme il en est le cas des Chinois au Sud Kivu et qui résulte à une exportation des minerais de sang qui ne profite pas la RD Congo.

 

• L’effet de la « Rébellion et Mercenaires » sur la RD Congo crée la première zone de turbulence qui forme une boucle d’asservissement sur la « Déstabilisation et Obsolescence de l’État ».

Comme on l’a vécu au Sud-Kivu, on a beau chasser les Chinois qui détruisent les champs de paisibles villageois à Mwenga et à Kitutu dans le Sud-Kivu, mais ils reviennent par leur technique de « hòumén », la petite porte de derrière, aussi appeler « corruption » dans le Mandarin.

 

• La « Corruption et Malversation » sont à la base de la deuxième zone de turbulence de la RD Congo. Elles provoquent les « Délabrements des infrastructures » et « l’Aliénation des Propriétés de l’État ». Les contrats miniers sont un exemple et l’incapacité d’investir les revenus de sources épuisables (or, diamant, cuivre, cobalt, etc.) et irrécouvrables dans les services inépuisables (Poste, SNEL, Regideso, SNCC, Office de Routes, etc.), comme l’avait déclaré le professeur Kokoniange.

 

• La troisième zone de turbulence résulte de la « Faiblesse des Institutions » de la RD Congo qui est alimentée par l’« Incapacité de Gouvernance et Transparence ». C’est cette troisième zone de turbulence qui fait fuir les « vrais » investisseurs institutionnels et laissant l’économie de la RD Congo en proie à des commissionnaires, libanais, chinois et indiens.

 

Comme l’avait montré une caricature dans les réseaux sociaux, les Kenyans contrôlent le secteur bancaire, les Indiens contrôlent les supermarchés, les Libanais contrôlent les restaurants et les boites de nuit, les Chinois contrôlent le secteur minier. Au demeurant, à part les églises de réveille qui arrachent le dernier sou de la poche des Congolais, le peuple n’a que ses yeux pour pleurer, la mort dans l’âme.

 

 

3.       PISTES DE SOLUTION

 

Terminer l’Embargo Militaire des Nations Unies :

Ceci est très facile à réaliser, mais il faut un président courageux. Il faut payer un lobbying à Washington et New York pour défaire le nœud Gordon de ces sanctions humiliantes. Pendant ce temps, il faut développer l’agriculture, casser les importations de produits vivriers dans les grandes villes. Si l’embargo n’est toujours pas levé, stopper l’exportation du cuivre, cobalt et Coltan aussi longtemps que le pays restera sous embargo. Notez bien que les usines continuent à toujours produire, mais ce sont les exportations qui sont stoppées. Les multinationales vont descendre aux Nations Unies et exiger la levée de cet embargo...

 

Il sied de signaler que pendant longtemps durant le règne de Mobutu, l’exploitation artisanale de l’or et diamant étaient interdits ainsi que la présence des étrangers dans les zones minières. Hélas, ces mesures sont non seulement empiétées, mais encouragées en vue de l'enrichissement rapide des autorités tant gouvernementales que militaires.

 

Casser les Rébellions à l’Est

Il faut militariser les Camps de Panzi, Camp Saio et Rumangabo dans le Nord Kivu avec les troupes de Combat. Il faut en plus créer un Camp militaire à la frontière Ougandaise dans l’Ituri et un autre camp militaire à Uvira pour faire face aux incursions burundaises.

 

Il faut en plus enrôler les jeunes congolais et garantir leur bourse d’études supérieures après deux ans de prestation de services militaires.

 

Changer la Structure Financière des Joint-Ventures.

Les Congolais doivent contrôler au minimum, 40 % à 49 % de toute joint-venture et exiger la présence des administrateurs congolais dans ces compagnies. Les compagnies qui s’entête à ne point renégocier la structure du capital doivent implanter toute la chaine de production et de mise en valeur en RD Congo pour au moins garantir du travail aux Congolais. En plus, le code minier doit être appliqué à la lettre.

 

Élections.

Le fiasco des élections de 2018 doit être à tout prix évité. On doit proclamer les résultats de votes par bureau de vote et exiger des élections avec bulletins de vote en papier.

 

L’application de la Justice

Ceux qui ont détourné les deniers publics et signé des contrats léonins doivent s’expliquer devant la justice. En plus, toute compagnie étrangère en irrégularité doit régulariser sa situation et en cas de récidive, la fermer et la vendre aux enchères aux Congolais. Bien entendu, les députés et sénateurs doivent voter et passer ces lois.

 

 

D.      Conclusion

 

Ces pistes de solutions ne sont pas exhaustives, mais bien appliquées, la RD Congo peut recouvrire sa stabilité à l’image du deuxième Wewa qui vacille juste au démarrage et puis se ressaisisse sur son vélo ou sa moto et continue son bonhomme de chemin.

 

D’autres points importants abordés par l’honorable Kokoniange doivent être pris en Considération. Notamment la demande des cartes géologiques, patrimoine de la RD Congo, au musée de Tervuren en Belgique et en Orléans — France. Enfin, la création d’un Service Géologique national ainsi que le Corps de Géologues congolais.

 

Veuillez noter qu’en ce moment précis, il est impossible et trop tard pour changer le régime de Felix Tshisekedi. Cependant, les prétendants à la magistrature suprême et autres principaux acteurs politiques, religieux et la société civile doivent s’atteler à changer cet état de la « Fragilisation Institutionnelle » qui consacre la léthargie nationale avant qu’il ne soit trop tard. En d’autres mots, il faut à tout prix casser les trois boucles d’asservissements à partir de 2023.

 

Que le bon Dieu bénisse la République Démocratique du Congo

 

La Rédaction,

congovox.com