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les photos de Beni

SEULE LA DEMOCRACIE PEUT TERMINER LA VIOLENCE DANS LA RD CONGO, par Bandi Mbubi

(CNN) Pas un mois ne passe sans qu’il ait un massacre qui se déroule à Béni, en République démocratique du Congo. Plus tôt ce mois-ci, plus de 30 personnes ont été tuées.
Des témoins [oculaires] racontent des histoires de personnes se faisant massacrer à mort. Les Photos largement diffusées dans les médias sociaux, à l’intérieur du Congo et dans sa diaspora, montrent les femmes éventrées, les enfants et les personnes mutilées, les mains attachées dans le dos et avec la gorge tranchée ouverte.


Rien qu’à Béni, depuis octobre 2014, 600 personnes sont mortes d’une mort horrible. Si vous ajoutez les personnes tuées dans les territoires voisins de Lubero et Butembo, les chiffres sont presque le double, comme l’a souligné dans une récente lettre ouverte par les dirigeants de la société civile du Nord-Kivu.

Le gouvernement congolais et la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (Monusco) ont longtemps blâmé le groupe rebelle ougandais, les Forces démocratiques alliées (ADF), pour ces meurtres en masse.

Ils les ont qualifiés comme meurtres de vengeance après que l’armée nationale congolaise et la Monusco ont mené des opérations militaires conjointes contre le FAD.

LES CHERCHEURS DISENT QUE PLUSIEURS GROUPES SONT IMPLIQUÉS.

Cependant, les chercheurs du Groupe de recherche Congo (CRG) ont mis en doute ce compte. CRG affirme que la responsabilité criminelle ne repose pas uniquement sur le groupe islamiste, mais aussi avec les éléments de l’armée nationale, les anciens membres des groupes rebelles démobilisés et les milices locales.

Les résultats de leurs recherches montrent que 47 % seulement des attaques signalées étaient parlées en Kiganda et en kiswahili, qui sont des langues généralement utilisées par les membres de l’ADF. Considérant que, dans 29 % des cas, les assaillants ont utilisé kinyarwanda pour communiquer, et dans 13 % d’entre eux ils parlaient lingala. Ces deux langues semblent indiquer que d’autres groupes ethniques autres que ceux qui sont généralement associés à l’ADF ont été impliqués.

UN APPEL POUR DES ENQUETES

Il est crucial de mener une enquête sérieuse pour établir de manière concluante l’identité des auteurs de ces crimes odieux pour vraiment les traduire en justice. Cela donnerait une chance réelle d’amener la paix. Malheureusement, le gouvernement congolais et la communauté internationale n’ont pas donné ce problème, le niveau d’attention que ça demande.

Après les opérations militaires ci-jointes de l’armée nationale congolaise et les troupes de l’ONU ont conduit le M23 à la défaite en novembre 2013, l’ONU et les FARDC avaient tous arrêté la coopération militaire en février l’année dernière, ce qui a donné amplement l’occasion à ces groupes armés dans la région de se regrouper.

Une partie de notre problème au Congo est la dysfonctionnelle de nos faibles institutions. Le gouvernement actuel ne se sent pas responsable de ses citoyens congolais. Après deux décennies de conflits violents et avec l’anarchie, il est presque impossible d’envisager une stabilité et la paix à terme sans avoir en place un gouvernement responsable.

Voilà pourquoi il est si important de tenir des élections crédibles dans le délai comme l’exige notre constitution. Un tel processus démocratique peut contribuer à restaurer la légitimité de nos institutions et de produire un gouvernement légitime avec un mandat vraiment populaire.

Malheureusement, l’actuel président, M. Joseph Kabila, a montré des signes inquiétants qu’il entend s’accrocher au pouvoir. Bien que les élections présidentielles doivent être tenues en novembre de cette année, peu d’efforts ont été faits même pas l’inscription des électeurs.

METTRE LE REGIME SOUS PRESSION

Il y a également eu une répression contre les dirigeants de l’opposition, des journalistes, les militants de droits de l’homme et de la pro démocratie.

Cependant, la communauté internationale, a une [petite] fenêtre d’opportunité pour faire pression sur le régime actuel en soutenant le consensus national rapidement croissant au Congo, pour demander changement démocratique a long terme.

Un transfert constitutionnel pacifique du pouvoir contribuerait à rétablir l’état de droit, des décennies de fin de l’impunité, et résoudre les problèmes profondément enracinés de sécurité que le pays a endurés dans notre histoire récente.

Les opinions exprimées dans ce commentaire sont uniquement celles de l’auteur.

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