Ville Morte ou début de la longue marche de la libération du peuple Congolais ?, par Albert Nzemo

Il y a quelques années, un chanteur bien-aimé sous le nom de Bob Marley chantait ce qui suit : « Combien de temps doivent-ils tuer nos prophètes alors que nous sommes là à regarder ? Certains disent que ça fait partie de la vie et nous devons remplir notre destin » 

C’est quoi notre destin au Congo ? Pourquoi sommes-nous aussi passifs ? Complice dans notre subjugation !

Hier matin, nous avons appris que M. Martin Fayulu a été arrêté par Kanyama et sa bande. Quel est le motif ici ? Selon la police, il est complice dans une affaire de détournement de fonds. Vraiment ? Pourquoi ne pas simplement dire que son appel pour une journée morte a fait peur bleue a ces hommes de main ?

Le gouvernement de Kinshasa vole, plutôt, pille notre nation depuis plus de vingt ans et illico, ils ont découvert qu’ils ont une conscience après tout.  M. Fayulu, comme représentant du peuple, est dans ses droits constitutionnels quand ils parlent au nom de nos concitoyens. Surtout quand ils expriment le désarroi de notre peuple. Dans ce contexte, il peut faire appel à une journée morte pour protester la décapitation de notre pays.  

Voici une occasion une fois pour toutes, pour nous, de montrer où nous en sommes.

Si Kabila et sa bande ne sont pas en train de nous rafler le droit de célébrer la victoire de notre équipe nationale (vivent les Léopards), ils nous intimident, ainsi que l’opposition entière, en faisant arrêter nos représentants puisqu’ils exercent leurs fonctions.

Voici une question : journée morte ou pas ?

C'est déjà un premier pas et une victoire du peuple Congolais. Cependant, allez-vous simplement rester là et regarder ? Avez-vous tout simplement accepté que rien d’autre ne soit possible ?

Que M. Fayulu soit de votre parti ou pas, sachez que demain, ils viendront pour vous. Peut être même, votre fils ou grand fils, votre fille ou nièce, votre père ou frère. Bref, dans ce climat, personne n’est à l’abri de cette bande de brigands. Le changement ne sera amorcé que par nous.  

Restons à la maison aujourd'hui16 février pour honorer chaque homme, femme, enfant, mort ou vivant, dans une prison quelque part, pour qui les Fayulus de ce monde osent parler.